Future graphiste en quête de liberté
Après le lycée, Delphine Cadoré débute une formation de graphiste qu’elle quitte rapidement ne se voyant pas travailler sur ordinateur sa vie durant. Son absence de formation artistique, loin d’être un frein, lui ouvre les portes de la liberté de création. “Je tâtonne, je teste différentes choses. Finalement, je n’ai aucune barrière !”
Une coopération avec André Robillard
En 2010, Delphine Cadoré est contactée par Fred Lux. Ce dernier lui propose une collaboration avec André Robillard. De cette rencontre naissent une dizaine de dessins commencés par Delphine Cadoré et enrichis par le grand artiste brut. Delphine Cadoré réalise les personnages et André Robillard rajoute les soucoupes volantes sur des ciels étoilés.
D’importantes rencontres, Delphine Cadoré en a fait beaucoup d’autres. Il y a eu ainsi l’exposition Tabou et Totem à Lyon organisée par Eliza Ploia et Signorino Leonardi, sa collaboration avec Catherine Siné pour le magazine Siné Madame, son exposition à la Coop’Art avec l’artiste Philippe Aïni, son exposition à Praz avec l’artiste singulier Louis Chabaud ou encore les encouragements de l’immense Céres Franco “il faut poursuivre dans cette voie, Delphine”
Pas à pas, ces échanges renforcent sa détermination d’artiste émergeant.
Une création multiforme née de la contrainte
Le travail de Delphine Cadoré couvre plusieurs aspects parfois très différents allant d’œuvres en noirs et blancs sombres et engagées à des œuvres fortes en couleur. Ces différentes facettes de son art sont souvent nées des difficultés matérielles qu’elle a rencontrées.
Ainsi, il lui est arrivé de manquer de peinture de couleur. Qu’à cela ne tienne, elle trouve la couleur dans des pages de magazines qu’elle découpe ! Plus du tout de peinture ? Qu’importe, elle utilise du cirage, du tipex et du coton tige comme pinceau ! Plus de feuilles pour dessiner ? Pas de problème, le carton d’emballage c’est très bien aussi ! Avec Delphine Cadoré, il y a toujours des solutions. Rien ne l’arrête !
C’est quoi ton boulot ?
Delphine Cadoré a pour autant encore du mal à se considérer artiste. Quand les personnes qu’elle rencontrent pour la première fois la questionnent sur son travail, elle répond “peintre” sans autre précision, laissant planer le doute sur l’aspect artisanal ou artistique de son activité. “J’ai un peu de mal à assumer ma qualité d’artiste. Je ne la revendique pas”
Delphine Cadoré travaille dans une petite pièce qui sert aussi à entreposer les vélos et le bois de chauffage de la maison. “C’est un peu galère mais au moins j’ai l’avantage de cet espace. Avant, je travaillais dans la salle à manger, avec les enfants et les repas ce n’était vraiment pas simple”
La rédaction
Plaisir et émotion des découvertes artistiques