David Ortsman est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy ainsi qu’en Arts et Médias numériques à Panthéon Sorbonne. C’est d’abord par la voie de la vidéo expérimentale qu’il s’engage dans la création artistique. Après des années de recherche et de travail, David Ortsman commence en 2010 à exposer ses dessins et peintures en galerie d’art. L’artiste s’intéresse également à la création BD avec d’abord une petite BD de 13 planches réalisée en 2019 et maintenant un projet plus conséquent en cours. David Ortsman dessine également pour la presse pour des journaux nationaux, tels que Libération, Le Monde et Le Monde diplomatique.
crédit photo : David Ortsman
Au début était le texte
Vidéo, dessins, peintures, BD, dessins de presse … ont tous un même fil conducteur, le lien particulier que David Ortsman entretient avec le texte. Déjà pendant ses études à Cergy, il écrivait de courts récits qui servaient de scénario à ses vidéos expérimentales.
« Aux Beaux-Arts, j’ai appris qu’en partant d’un texte, je pouvais en faire plein de choses qui s’enrichissent mutuellement »
Depuis, il n’a jamais cessé d’écrire des textes oniriques, naïfs et cruels qui l’aident à créer les images mentales de ses dessins avant de les réaliser.
David Ortsman a mis du temps à trouver son style d’expression visuelle. En 2008, il passe à l’encre aquarelle et au feutre : il affirme ainsi son style de dessinateur avec un dessin plus précis, plus marquant. Grâce à ce changement de technique et à beaucoup de travail de recherche graphique, il aligne progressivement ses textes et ses dessins.
La bande dessinée, fusion de l'écriture et du dessin
David Ortsman s’inspire visuellement de l’art brut et de l’art naïf. Il entretient ainsi un lien particulier avec des artistes tels que sont Henry Darger et Roland Topor qui tous deux ont su travailler le texte et l’image.
C’est ainsi tout naturellement que David Ortsman arrive à la bande dessinée. Cette nouvelle aventure commence d’abord avec une courte BD » Le rêve « et aujourd’hui avec une BD de 78 planches dont la colorisation est en cours.
« J’avais depuis longtemps envie de faire de la BD depuis ma rencontre avec l’auteur dessinateur Edmond Baudoin qui m’avait reconcilié avec la bande dessinée »
En parallèle, celui qui est professeur à l’école de Condé de Marseille (école de design, illustration, 2d, 3d) travaille à la réalisation d’un dessin animé avec la société de production Aaa Production Paris.
La couleur, malgré des environnements hostiles
Les dessins de David Ortsman sont tous colorés. Cette étape parachève leur rendu naïf et cruel grâce à une utilisation quasi obsessionnelle des couleurs. Les fonds sont quasiment tous noirs, le vert est souvent utilisé pour des fils barbelés qui enferment et blessent, les personnages sont blancs-gris et rouges…
Blanc, gris, vert, rouge… les couleurs tournent en boucle dans les créations de David Ortsman, les corps humains sont percés, transpercés, écartelés ou radiographiés, les environnements sont hostiles, rudes et il semble y faire souvent froid. Tel est l’univers si particulier de David Ortsman.
L’artiste a participé pendant le premier confinement aux « Collaborations confites » de Vanda Spengler avec une œuvre qui place en son centre une photo de la photographe franco-suisse. Tous deux travaillent sur les corps. Aussi, David Ortsman s’est-il immédiatement senti en accord avec le travail de la photographe Vanda Spengler.
La rédaction
Plaisir et émotion des découvertes artistiques