A 38 ans, Jérôme Oudot Trëz est un artiste qui évolue avec beaucoup de réussite dans le monde du dessin et celui de la création digitale. Le digital est sa formation initiale et son métier puisqu’à côté de son activité d’artiste, Jérôme est « Layout artist ». Il a la responsabilité des décors, des personnages et des mouvements de caméras des films d’animation 3D.
En 2009 Jérôme participe à sa première exposition artistique avec Materia Prima Art Factory à Maxéville dans l’est de la France. Cet événement change son regard sur ses créations : il prend conscience que sa production artistique personnelle peut intéresser des amateurs d’art.
Jérôme Oudot Trëz, digital artiste
Depuis, Jérôme Oudot Trëz peint, dessine, colle, modèle et crée des œuvres digitales. Le créateur établit en permanence des ponts entre ses créations classiques et ses créations digitales.
A partir de ses dessins sur papier, il scanne et retravaille digitalement. L’artise colle puis déchire des papiers sur ses dessins; il peut copier-coller des éléments d’une création digitale pour l’animer ensuite en GIF.
Ses œuvres papier sont transformées en œuvres digitales, puis imprimées sur papier en éditions limitées.
Souvent, tout commence par une esquisse numérique suivi par un dessin sur papier qui s’inspire de cette esquisse. Des découpes incorporées dans ses dessins sur papier laissent penser qu’il s’agit d’un travail sur ordinateur !
Le monde du dessin et celui du digital s’entremêlent pour le plus grand bénéfice des créations de Jérôme Oudot Trëz.
Les multiples allers-retours font du travail de Jérôme Oudot Trëz un travail puissamment expressionniste par le dessin et en même temps puissamment mécanique par le digital.
Le dessin exprime la chair et l’émotion alors que le digital exprime une violence presque mécanique.
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Inspirations et influences artistiques
Jérôme Oudot Trëz est très inspiré par les artistes expressionnistes allemands ainsi que par des artistes post expressionnistes comme le peintre et sculpteur italien Nicola Samori ou le peintre et performer français Olivier de Sagazan. Tous deux, dans une filiation avec Francis Bacon, déforment les corps et les visages jusqu’à les nier.
De même, le plasticien suisse Hans Ruedi Giger, Oscar des effets spéciaux en 1980 pour sa créature du film Alien, « Le huitième passager », est un artiste marquant pour Jérôme Oudot Trëz.
Avec un univers figuratif, surréaliste et très sombre, le peintre Polonais d’une Zdzislaw Beksinski est également une référence importante dans son parcours.
Jérôme Oudot Trëz puise aussi son inspiration de l’univers de l’artiste britannique Dave McKean qui est auteur de BD sombres, photographe, réalisateur et musicien.
De Samori et Sagazan, Jérôme Oudot Trëz a retenu la violence et la déformation des corps et des visages.
De Hans Ruedi Giger, Bekinski et McKean, il a retenu la fusion de l’organique et du mécanique, ainsi que l’effroi face à la douleur et à la mort.
Une création digitale est-elle vraiment unique en NFT?
Longtemps Jérôme s’est heurté à cette question qui limite le succès des créateurs digitaux auprès des collectionneurs d’art. Récemment, il a découvert les NFT (Non Fongible Token) qui permettent d’authentifier un objet numérique comme une image, une vidéo ou un fichier audio.
En associant une de ses créations numériques à des NFT sur des plateformes comme objkt.com, il peut désormais vendre ses créations digitales à l’unité ou en petite série. L’acheteur détiendra une œuvre unique comme l’est un dessin, une peinture ou une lithographie numérotée.
» Avec le NFT, j’ai trouvé le système qui légitime mon travail digital «
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La rédaction
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