Fantaisie et authenticité des matières avec Rebecca Campeau
Depuis sa création, Artistes Actuels s’intéresse au travail de l’artiste Rebecca Campeau. Le média lui a déjà consacré un article ( lire aussi : Rebecca Campeau, artiste textile), ses oeuvres sont présentes sur la galerie en ligne et ont été présentées lors de trois expos physiques à Paris. Pour terminer la saison 2024, Artistes Actuels vous propose une conversation inédite avec Rebecca disponible en podcast, un nouveau portrait et de nouvelles œuvres inédites.
Passion et mouvement perpétuel comme moteurs créatifs
Rebecca Campeau aime raconter des histoires en donnant vie aux objets anciens et aux matières, aujourd’hui délaissés.
Son atelier est digne d’un cabinet de curiosités où vivent des personnages de toutes dimensions, grandeurs natures à miniatures. Seuls, en groupe ou en foule, tous ont une identité singulière. Pausés, songeurs, facétieux ou grimaçants, ils sont le miroir de notre Humanité.
100 idées et plus !
Mode, théâtre, scénographie, musées, Rebecca a eu cent vies !
Son goût pour les matières la dirige vers une école de mode. Le photographe Franck Horvat l’encourage à prendre un chemin moins conventionnel pour enrichir son savoir-faire. Elle collabore alors avec le studio Franck Horvat sur le projet « Vraies-Semblances » et fait ses débuts dans la presse magazine au journal ELLE.
Sa passion et son énergie la mènent dans l’univers de la photo de mode, de publicité, vers le stylisme et la création manuelle pour le magazine 100 Idées. Ce magazine du faire soi-même des années 70-80 est le témoin d’une époque gaie et inventive prônant l’authenticité et la fantaisie tout comme notre artiste.
Rapidement elle délaisse le monde de la mode trop lisse pour le théâtre et la scénographie des musées : Avec l’Atelier des Trois Coups, elle collabore avec Claude Lévi-Strauss, Paul-Emile Victor, Marcel Meyer, Giada Ricci, Véronique Dollfus ou Anne Gratadour.
Regard burlesque et acéré sur les lumières de la ville
Dans son travail artistique, Rebecca Campeau semble rechercher avec frénésie cette joyeuse et authentique inventivité pleine de fantaisie qui animait les artisans et les créateurs d’un temps révolu. Sa nostalgie de la ville d’autrefois fourmillant d’artisans et de personnages singuliers fait vibrer ses créations : Le Paris de Toulouse-Lautrec, de Victor Hugo, d’Honoré Daumier, de Jacques Tatie et du vagabond burlesque à la Charlie Chaplin.
Rebecca Campeau chine et accumule les matières et les objets, tout comme les récompenses : Jean Anouilh en 2019, Fondation Taylor en 2021 avec de Grand Prix Renée Béja, Artension 2022 au salon Figuration Critique, BOHIN en 2023.
Son travail est présent dans divers musées, notamment La Coopérative-Musée Cérès Franco, le musée Gustave Flaubert et de la médecine à Rouen, le musée du Plan Incliné à Ronquières et le musée Arthur Masson en Belgique, le musée Cité du train à Mulhouse.
La rédaction
Plaisir et émotion des découvertes artistiques
